
Coquillages et mythologie gréco-latine : un résumé de symboles. Une leçon de choses.
Mythologie et coquillages, vous pensez à Vénus, alanguie, sortant d'un gros coquillage au milieu des vaguelettes de Botticelli ?
Évidemment.
Mythologie, vous pensez à ces histoires rock 'n roll avant l'heure ? Amours, gloire et beauté ?
Et donc nécessairement, Vénus + Botticelli + rock 'n roll = raccourci idéal, non ?
Eh bien non !
Le travail d'Arnaud Zucker, anthropologue nous conduit à découvrir les différents symboles rattachés aux coquillages dans l'Antiquité , au-delà des clichés construits.
Dans cet article, brillamment écrit et illustré, vous découvrirez que Vénus a été privée de ses aspects transcendantaux et célestes pour construire une image de la féminité artificielle. Vous apprendrez que l'une des rares métamorphoses en coquillages de la mythologie gréco-latine repose sur la jalousie et l'incompréhension et que les règlements de compte se réglaient à coup de conques.
L'intérêt du travail de Zucker est de nous montrer l'enchevêtrement symbolique entre des aspects concrets, spirituels, botaniques, biologiques, relationnels, sexuels, psychologiques. Un entrelacement autour de ces coquillages qui intriguaient les philosophes d'alors, avec le phénomène de la génération spontanée et autour desquels se greffaient les tentatives de répondre au grand point d'interrogation représenté par la question de la femme autant que par celle des rapports amoureux.
Indémodable, percutant, drôle.
Dallas version Olympe, la profondeur intellectuelle en plus, c'est à lire !